Comme promis, voici quelques
petites nouvelles de Loches. J’espère que cela ne sera pas trop redondant, ou
sporadique comme dirait l’autre, pour ceux que j'ai pu avoir au téléphone (si si, ça capte; j'ai même le wifi!).Voici donc plus deux semaines
que je suis « installé », si je puis dire, dans mon appartement. Les
cartons sont presque tous déballés. Encore un ou deux et ce sera fini, mais je
ne sais pas encore trop où ranger ces dernières babioles. L’appartement est un
peu vide et résonne encore dans certaines pièces. Il va falloir que je me
fende d’un lit voire deux, de quelques tapis, isolants phoniques et thermiques dont l’efficacité n’est plus à prouver, d’éventuelles tables et des quelques
fauteuils, poufs et autres reposoirs à séants pour accueillir décemment les
quelques aventuriers qui viendraient se risquer en pays lochois. La "pièce de vie" (oui dans les autres on ne peut que mourir) et la cuisine, dont je n'ai pas encore mis de photo, sont un peu vides !
ma chambre |
La ville en elle-même reste très
jolie, mais tout semble fermé après une certaine heure. J’ai été surpris de voir
les rues vides en rentrant du travail un samedi soir à 22h. Enfin je n’ai
pas trop été fouiller pour l’instant et je ne voudrais pas dégoûter les
personnes souhaitant venir me faire un coucou !
Coté religieux, j’ai très bien
été accueilli par le prêtre de la paroisse, qui, pour ceux qui ont suivi, m’a hébergé
deux jours, le temps de trouver un logement. Il m’a présenté à
quelques personnes à la sortie de la messe.
une vue depuis ma chambre |
Passons à la raison unique de mon
déménagement : mon travail. J’ai commencé mon nouvel emploi le 6 janvier.
Le travail est le suivant : le foyer de vie qui m’emploie accueille
une quarantaine de personnes ; une trentaine en internat et une petite dizaine en accueil
de jour. Ces adultes sont atteints de divers handicaps, ne
nécessitant pas d’infrastructure médicalisée mais ne leur permettant pas pour autant (ou peu) de travailler en ESAT (Etablissement et Service d'Aide par le Travail, anciennement appelé Centre d'Aide par le Travail). Il y a donc beaucoup de personnes atteintes de déficiences mentales (à
différents stades), de troubles autistiques, psy etc. Il y en a sachant lire et écrire, et d’autres ayant très peu accès au langage.
Il est parfois très dur d’en comprendre certains, alors qu'il est possible d'avoir
des conversations très sensées avec d’autres.
une vue depuis la pièce principale |
Il y a de fait pas mal
d’informations, car nous travaillons de surcroît avec beaucoup de partenaires
externes (Foyer d’accueil médicalisé, maison d’accueil
spécialisée et autre), mais également avec le réseau de l’APAJH (association
dont dépend le foyer où je travaille) qui a pas mal de structures dans le secteur. Il me faut donc, en plus des sigles, du nom des boites, des résidents, des collègues, retenir les noms des patelins du coin ! Ça vaut le détour !
Dans la journée les personnes ont
une activité le matin et une autre l'après midi. Elles sont mises en place par l’équipe de l’accueil de jour, ou parfois par certains AMP de l’internat. Les
éducateurs spécialisés n’ont que peu de temps d’activités avec les résidents.
Certains en font, mais cela reste occasionnel dans la semaine. Il arrive par
contre régulièrement de se greffer à une sortie, ou à un atelier déjà existant. Il faut également gérer les conflits et ceux qui restent parfois sans
rien faire la journée. Peut être aurais-je le temps de venir donner un coup de main à l'activité musicale mise en place par l'art thérapeute du foyer.
certains frappent étrangement au bureau des éducateurs. |
Certains résidents sont assez « sportifs » dirons-nous, et peuvent s’énerver sévère ! Je ne sais pas ce que je préfère entre un jeune « ouaich » violent et une personne handicapée (en situation de handicap comme il faut dire) violente qui ne se maîtrise absolument pas ! Mis à part ça, le groupe est, de manière générale, motivé et dynamique !
Mes horaires ne sont jamais les
mêmes d’un jour à l'autre, 14h/22h, 9h/17h, 7h/15h, 12h30/20h30 tout y
passe, et travail un weekend sur deux. On a un jour de repos pour trois jours
travaillés et un weekend de trois jours toutes les deux semaines. Pour l’instant ce rythme me
va et me permettra de pouvoir me relancer dans des activités en dehors du boulot. Oui ça fait quinze ans que je dis ça, en même temps, le chômage ou les études en apprentissage ne sont pas des périodes propices aux projets divers (ou d'été).
L’équipe est relativement grande
et je me retrouve souvent avec les mêmes personnes pour travailler. L’ensemble
du personnel est très bien veillant à mon égard tout en restant dans leur
dynamique quotidienne. En somme si j'ai besoin, il n'y a pas de problème, mais la boite ne s’arrête pas de tourner pour autant ! Ce n'est pas plus mal, mais il est vrai que ce n’est pas simple de devoir retenir autant d’infos d’un
coup, car je ne voudrais pas passer à coté de quelque chose. Pour le moment tout se passe relativement bien et les choses commencent à rentrer. J’ai hâte de pouvoir être opérationnel sans avoir à demander des renseignements ici et là !
Voilà, sinon, j’ai fait l’acquisition d’un petit vélo pour me rendre au travail, qui se nomme Germain. Cela fait du bien de reprendre un peu
de « sport » si je puis dire et cela fait des économies de gazoil aussi
pour Fofi, qui du coup se repose. J'ai été le chercher dans un 'lieu dit' bien paumé (ce n'est pas son nom mais ça aurait pu). L'occasion de prendre un café avec un menuisier du cru bien sympathique (et non l'inverse). Je vous laisse donc. A très bientôt pour d'autres aventures... Pour donner des nouvelles toujours mon mail, ou un commentaire en dessous de cet article.