jeudi 23 janvier 2014

Comment ça biche à Loches? Comment ça, "biche Aloche"?


une chambre, bureau
Chers tous,
Comme promis, voici quelques petites nouvelles de Loches. J’espère que cela ne sera pas trop redondant, ou sporadique comme dirait l’autre, pour ceux que j'ai pu avoir au téléphone (si si, ça capte; j'ai même le wifi!).Voici donc plus deux semaines que je suis « installé », si je puis dire, dans mon appartement. Les cartons sont presque tous déballés. Encore un ou deux et ce sera fini, mais je ne sais pas encore trop où ranger ces dernières babioles. L’appartement est un peu vide et résonne encore dans certaines pièces. Il va falloir que je me fende d’un lit voire deux, de quelques tapis, isolants phoniques et thermiques dont l’efficacité n’est plus à prouver, d’éventuelles tables et des quelques fauteuils, poufs et autres reposoirs à séants pour accueillir décemment les quelques aventuriers qui viendraient se risquer en pays lochois. La "pièce de vie" (oui dans les autres on ne peut que mourir) et la cuisine, dont je n'ai pas encore mis de photo, sont un peu vides !

ma chambre
Vous êtes en tout cas les bienvenus ! De plus, je n’ai qu’une voisine de cinquante ans, en dessous, au premier. Il n'y a pas d’autres voisins, si ce n’est une agence de voyage ! Le rez-de-chaussée semble être prévu comme fond de commerce, mais n’est pas utilisé. Dommage, c’est moins risqué en plein hiver ! C’est moche quand, en été, un fond fond.
La ville en elle-même reste très jolie, mais tout semble fermé après une certaine heure. J’ai été surpris de voir les rues vides en rentrant du travail un samedi soir à 22h. Enfin je n’ai pas trop été fouiller pour l’instant et je ne voudrais pas dégoûter les personnes souhaitant venir me faire un coucou !
Coté religieux, j’ai très bien été accueilli par le prêtre de la paroisse, qui, pour ceux qui ont suivi, m’a hébergé deux jours, le temps de trouver un logement. Il m’a présenté à quelques personnes à la sortie de la messe. 
une vue depuis ma chambre
La population présente est assez diverse. Il y a des jeunes retraités, des jeunes couples, quelques scouts et guides, mais pas beaucoup de personnes dans mes âges...et des vieux bien sur, mais ça va. Il y a des parents de "trads des champs" (très différent du "trad des villes"), mais pas trop de trads en eux même. La messe balance entre chants de l'Emmanuel et quelques cotés parfois un peu plus traditionnels. Une petite chorale rend le tout relativement vivant.

Passons à la raison unique de mon déménagement : mon travail. J’ai commencé mon nouvel emploi le 6 janvier. Le travail est le suivant : le foyer de vie qui m’emploie accueille une quarantaine de personnes ; une trentaine en internat et une petite dizaine en accueil de jour. Ces adultes sont atteints de divers handicaps, ne nécessitant pas d’infrastructure médicalisée mais ne leur permettant pas pour autant (ou peu) de travailler en ESAT (Etablissement et Service d'Aide par le Travail, anciennement appelé Centre d'Aide par le Travail).  Il y a donc beaucoup de personnes atteintes de déficiences mentales (à différents stades), de troubles autistiques, psy etc. Il y en a sachant lire et écrire, et d’autres ayant très peu accès au langage. Il est parfois très dur d’en comprendre certains, alors qu'il est possible d'avoir des conversations très sensées avec d’autres.


une vue depuis la pièce principale
Administrativement, cette quarantaine de résidents est divisée en 4 groupes : trois pour l’internat et un quatrième pour l’accueil de jour (ce sont des gens qui ne viennent que la journée).  Dans chaque groupe, d’une dizaine de résidents, il y a trois ou quatre aides médico psychologiques (AMP) chargés des références de trois voire quatre personnes. Chapeautant chaque groupe, il y a un éducateur spécialisé (dont bibi du coup), co-référent de toutes les situations de « son » groupe. Il n’y a pas de lien hiérarchique avec les AMP, mais l’éducateur reste une personne ressource. Il y a donc, outre la gestion du quotidien (gestion du budget, sollicitations pour les activités, douches, déjeuners/diners encadrés, sorties, rendez-vous), tout un travail administratif, de lien avec les familles, tuteurs, juge des tutelles, réunions, préparations de projets personnalisés, recherche de séjours etc.
Il y a de fait pas mal d’informations, car nous travaillons de surcroît avec beaucoup de partenaires externes (Foyer d’accueil médicalisé, maison d’accueil spécialisée et autre), mais également avec le réseau de l’APAJH (association dont dépend le foyer où je travaille) qui a pas mal de structures dans le secteur. Il me faut donc, en plus des sigles, du nom des boites, des résidents, des collègues, retenir les noms des patelins du coin ! Ça vaut le détour !

Dans la journée les personnes ont une activité le matin et une autre l'après midi. Elles sont mises en place par l’équipe de l’accueil de jour, ou parfois par certains AMP de l’internat. Les éducateurs spécialisés n’ont que peu de temps d’activités avec les résidents. Certains en font, mais cela reste occasionnel dans la semaine. Il arrive par contre régulièrement de se greffer à une sortie, ou à un atelier déjà existant. Il faut également gérer les conflits et ceux qui restent parfois sans rien faire la journée. Peut être aurais-je le temps de venir donner un coup de main à l'activité musicale mise en place par l'art thérapeute du foyer.
certains frappent étrangement au bureau des éducateurs.
Certains résidents sont assez « sportifs » dirons-nous, et peuvent s’énerver sévère ! Je ne sais pas ce que je préfère entre un jeune « ouaich » violent et une personne handicapée (en situation de handicap comme il faut dire) violente qui ne se maîtrise absolument pas ! Mis à part ça, le groupe est, de manière générale, motivé et dynamique !

Mes horaires ne sont jamais les mêmes d’un jour à l'autre, 14h/22h, 9h/17h, 7h/15h, 12h30/20h30 tout y passe, et travail un weekend sur deux. On a un jour de repos pour trois jours travaillés et un weekend de trois jours toutes les deux semaines. Pour l’instant ce rythme me va et me permettra de pouvoir me relancer dans des activités en dehors du boulot. Oui ça fait quinze ans que je dis ça, en même temps, le chômage ou les études en apprentissage ne sont pas des périodes propices aux projets divers (ou d'été).
L’équipe est relativement grande et je me retrouve souvent avec les mêmes personnes pour travailler. L’ensemble du personnel est très bien veillant à mon égard tout en restant dans leur dynamique quotidienne. En somme si j'ai besoin, il n'y a pas de problème, mais la boite ne s’arrête pas de tourner pour autant ! Ce n'est pas plus mal, mais il est vrai que ce n’est pas simple de devoir retenir autant d’infos d’un coup, car je ne voudrais pas passer à coté de quelque chose. Pour le moment tout se passe relativement bien et les choses commencent à rentrer. J’ai hâte de pouvoir être opérationnel sans avoir à demander des renseignements ici et là !


Voilà, sinon, j’ai fait l’acquisition d’un petit vélo pour me rendre au travail, qui se nomme Germain. Cela fait du bien de reprendre un peu de « sport » si je puis dire et cela fait des économies de gazoil aussi pour Fofi, qui du coup se repose. J'ai été le chercher dans un 'lieu dit' bien paumé (ce n'est pas son nom mais ça aurait pu). L'occasion de prendre un café avec un menuisier du cru bien sympathique (et non l'inverse). Je vous laisse donc. A très bientôt pour d'autres aventures... Pour donner des nouvelles toujours mon mail, ou un commentaire en dessous de cet article. 


Germain, Peugeot, 950 CBR, fonctionne à l'huile de genou.

lundi 20 janvier 2014

Débarquement !

Environ un an et demi que je n'ai pas tenu à jour ce blog. Chômage, reprises de postes ici et là, finalisation de mon diplôme d'éduc spé, re chômage. Des projets en écriture, et paf un emploi d'éduc à Loches... Me voici fraîchement débarqué, un article est en préparation! Le premier, je l'espère, d'une nouvelle série, d'une nouvelle page. 
Des Cartons, des projets...ca va barder !