vendredi 26 juin 2015

Musiques et nouvelles 2/3

C'est encore moi ! Enfin oui quoi, qui voulez vous que ce soit !
Voici quelques nouvelles et des petites découvertes musicales. Je vous avais laissé la dernière fois avec des photos d'une promenade lochoise. En voici d'autres d'un concours d’attelage qui s'est déroulé l'autre jour à Reignac. Concours national brassant, surtout le dimanche pour le marathon, pas mal de monde le tout sous un cagnard de plomb. N'étant pas un expert en photos et encore moins en photos de sport, vous m'excuserez pour les petits flous et les cadrages quelque peu "artistiques".
La première série de photos fait partie de l'épreuve maniabilité. Il s'agit de réaliser un parcours balisé par des portes sans faire tomber les balles posées sur les plots symbolisant ces mêmes portes, le tout dans un temps imparti. Les participants sont habillés un peu à l'ancienne  et les voitures sont également construites comme "dans le temps" si je puis dire, avec bien sur, les sécurités modernes (frein à disque, suspensions revues et corrigées...).








Le cadrage bon sang !


Les chevaux sont à l'intérieur pour cette voiture !

L'autre série de photos fait partie de l'épreuve du marathon. Il ne s'agit pas de faire 42 km mais de réaliser un parcours un peu plus sportif, avec des voitures plus adaptées dans un temps record et, là aussi, sans faire tomber les balles présentes sur les portes.


 
 
Mais cadre donc !


Pour les nouvelles du travail et bien ma foi, c'est la fatigue généralisée. La tension monte, la violence augmente de manière exponentielle avec un résident, la gendarmerie nous rit au nez sauf quand elle commence elle aussi à se faire taper dessus, les situations d'urgence se multiplient et nous n'avons malheureusement que très peu de moyens d'action. Beaucoup de professionnels sont en arrêt, d'autres cherchent ailleurs. Le problème est surtout lié au nombre de résidents que nous avons (35) avec des pathologies complétement différentes. Il faudrait couper tout cela en deux unités ainsi que l'équipe également, très nombreuse. L'information ne passe que très mal et donc la tenue du cadre s'en retrouve bancale mettant dans l'insécurité les personnes accueillies. Ajoutez à cela des bâtons dans les roues entre professionnels ou dans la direction et vous obtenez un cocktail assez sympathique ! Ah, le social : tolérance et humanisme. On voit ce que ça donne. Les lois également sur l'accessibilité à  tous génèrent énormément de frustration pour des publics carencés souffrant en plus de pathologie mentale et psy. Il est même question de leur permettre d'avoir Internet dans leur chambre... quand on voit déjà les soucis avec les portables, ceux qui en ont, d'autres non, ceux qui savent gérer cet outil et d'autres qui vont s'en servir que pour faire des âneries, le débat pour internet risque d'être amusant ! Heureusement qu'il y a également d'autres bons moments ! Notamment la participation d'une équipe du foyer à un championnat de football adapté (pour personne ayant une déficience mentale et non réellement motrice contrairement à handisport). Notre équipe, qu'un collègue et moi-même entrainons, a fini 6ème du championnat sur 8. Une place de mieux que l'an dernier, notre gardien a été élu meilleur gardien du championnat et s'est ouvert de façon impressionnante pour quelqu'un de très angoissé et timide. Il faut se satisfaire de ces petites joies du quotidien pour éviter de sombrer !
Par contre, on peut se rendre compte, pour les situations à problèmes, que certains résidents avec lesquels nous travaillons en lien avec d'autres établissements et services, sont des enjeux politiques avec le conseil général, ou pour le maintien de certains liens économiques. Le bien être de ces personnes est donc dans la balance de ces enjeux... joie !

Pour se changer les idées voici quelques chansons bien sympathiques :





A très vite pour une autre chronique d'album et d'autres découvertes !

dimanche 21 juin 2015

musiques et nouvelles 1/3

Comme promis il y a quelques mois voici plusieurs revues musicales. Il y aura des découvertes, mais aussi, quelques avis sur les nouveaux albums de groupes que j'affectionne mais qui ont la fâcheuse tendance à sortir leur album en même temps !

Commençons par le nouvel album de Nightwish: Endless Form Most Beautiful. Armé de leur nouvelle chanteuse (Floor Jansen, ex-after forever), qui, il faut le dire, assure réellement tant sur les parties opéresques que sur les parties de chant plus rock et d'un nouveau membre jusque là musicien de session (Troy Donockley, cornemuse, flutes en tout genre), le sextet Finlandais a travaillé plusieurs années sur cet album. 
Il est à noté que pour cet enregistrement et la tournée déjà amorcée, le batteur Jukka Nevelainen a du céder sa place à un autre dont le nom m'échappe pour le moment, pour des raisons de santé. Ce nouvel instrumentiste fait le travail, mais, même si Jukka n'était pas le meilleur batteur du monde, il manque la pâte de l'original. Le remplaçant se tient au strict minimum ce qui est dommage pour la dynamique générale de l'album je trouve.

Depuis leur album Once, Nightwish a pris l'habitude d'enregistrer avec un orchestre symphonique de qualité vu qu'il s'agit du Philharmonique de Londres.
Bref venons en directement à la musique. La thématique de ce concept album (ayant un sujet commun entre les chansons.) est la théorie de l'évolution. Ce n'est pas la meilleur thématique choisie sachant les évolutions (héhé) scientifiques de ce domaine rendent presque has been les travaux de Darwin. Bref, en ouvrant le livret, on peut voir que le Sieur Holopainen, compositeur en chef, a épuré les paroles qui sont beaucoup moins fournies que sur les albums précédents.

Musicalement, bien, bah, c'est du....Nightwish. Soyons directs et concis ! Dans cet album vous trouverez tout ce qui fait Nightwish depuis plusieurs années. J'ai, même l'impression qu'ils ont réutilisés des bouts de riffs de guitare et des lignes mélodiques de nombreux albums précédents! Le chant de Floor ne rentre pas dans des démonstrations techniques époustouflantes, mais elle fait bien ce qu'elle a à faire. Son timbre et sa justesse sont appréciables lorsque l'on compare à Anette, qui, même en studio, flirtait en permanence avec la fausseté et les effets de voix de mauvais gout (déguelendo).  C'est en live que Floor prend toute sa dimension, et notamment avec les anciens titres. 


Résultat de recherche d'images pour "nightwish live"On retrouve donc toute l'ambiance Nightwishienne, avec, ce qui fait leur marque de fabrique depuis quelques albums. D'une part les orchestrations, et d'autres part les touches celtiques voire country (ayant les mêmes racines). Concernant les orchestrations, elles sont bien fichues, mais toujours dans la même lignées que les précédents opus. Il n'en découle aucune surprise malheureusement voire une grosse impression de déjà vu., ou entendu en l’occurrence.
Pour ce qui est des influences celtiques, celle-ci sont toujours bien amenées mais soit trop peu soit trop exploitées. Tantôt noyées dans de la double pédale ou du gros riff ultra compressé de guitare rythmique, soit répétées dans une optique de live, un petit peu comme pour I want my tears back, titre de  l'album précédent .

La chanson ouvrant l'album est efficace, mais c'est un sorte de Dark Chest Of Wonders de l'album Once revisitée. Vient s'ajouter un chouette solo de guitare et synthé qui nous manquait un peu depuis Oceanborn !


Sinon comme souvent, leurs chansons de plus de 10 minutes sont assez mal ficelées avec de grands temps où il ne se passe pas grand chose et des enchainements un peu à l'emporte pièce. Ils nous refont d'ailleurs le coup du narrateur pour remplir avec des phrases philosophico-niaises certaines minutes.

Résultat de recherche d'images pour "emppu vuorinen"Je réécoute l'album actuellement et je découvre des petites choses originales, mais les premières écoutes m'ont franchement fait penser à un léger foutage de la gueule en resservant la même recette habituelle. Cela va de l'auto pompage -Alpengo est une auto reprise d'Ever Dream (album Century Child), pour l'intro- à la bonne vieille mélodie toute calme au piano dans la veine de Nemo, de l'album Once, jouée seule puis ensuite avec toute la sauce derrière (Elan, Edema Ruh, qui ressemble à un truc que j'avais composé il y a longtemps, c'est amusant).
Le gros reproche de cet album, c'est qu'il y a beaucoup d'intros très prometteuses mais, par la suite, la composition tombe dans un couplet/refrain basique. Couplet épuré, batterie, basse, cordes... pré-refrain avec la guitare (très peu subtile et ayant toujours les mêmes patterns) qui commence à faire monter la sauce, puis le refrain imparable, mélodique, puissant, et re-couplet; parfois un passage instrumental sympa fait pour le live (my walden par exemple), parfois un passage instrumental  de remplissage (Endless Forms Most Beautiful),  un petit pont et puis refrain.




Bref, ce n'est pas un mauvais album mais un n-ième album de Nightwish. Les refrains sont des hymnes mais il n'y a pas souvent grand chose entre et la production très propre gomme l'aspect metal du groupe. La voix de Floor est très agréable et prendra sa dimension en en live comme d'habitude, car c'est un groupe à aller voir sur scène, c'est un véritable spectacle visuel et musical, surtout avec leur nouvelle chanteuse (ils rejouent d'ailleurs de très très vieux titres, donc allez y !).


Résultat de recherche d'images pour "nightwish live"