Comme promis il y a quelques mois voici plusieurs revues musicales. Il y aura des découvertes, mais aussi, quelques avis sur les nouveaux albums de groupes que j'affectionne mais qui ont la fâcheuse tendance à sortir leur album en même temps !
Commençons par le nouvel album de Nightwish: Endless Form Most Beautiful. Armé de leur nouvelle chanteuse (Floor Jansen, ex-after forever), qui, il faut le dire, assure réellement tant sur les parties opéresques que sur les parties de chant plus rock et d'un nouveau membre jusque là musicien de session (Troy Donockley, cornemuse, flutes en tout genre), le sextet Finlandais a travaillé plusieurs années sur cet album.
Il est à noté que pour cet enregistrement et la tournée déjà amorcée, le batteur Jukka Nevelainen a du céder sa place à un autre dont le nom m'échappe pour le moment, pour des raisons de santé. Ce nouvel instrumentiste fait le travail, mais, même si Jukka n'était pas le meilleur batteur du monde, il manque la pâte de l'original. Le remplaçant se tient au strict minimum ce qui est dommage pour la dynamique générale de l'album je trouve.
Depuis leur album Once, Nightwish a pris l'habitude d'enregistrer avec un orchestre symphonique de qualité vu qu'il s'agit du Philharmonique de Londres.
Bref venons en directement à la musique. La thématique de ce concept album (ayant un sujet commun entre les chansons.) est la théorie de l'évolution. Ce n'est pas la meilleur thématique choisie sachant les évolutions (héhé) scientifiques de ce domaine rendent presque has been les travaux de Darwin. Bref, en ouvrant le livret, on peut voir que le Sieur Holopainen, compositeur en chef, a épuré les paroles qui sont beaucoup moins fournies que sur les albums précédents.
Musicalement, bien, bah, c'est du....Nightwish. Soyons directs et concis ! Dans cet album vous trouverez tout ce qui fait Nightwish depuis plusieurs années. J'ai, même l'impression qu'ils ont réutilisés des bouts de riffs de guitare et des lignes mélodiques de nombreux albums précédents! Le chant de Floor ne rentre pas dans des démonstrations techniques époustouflantes, mais elle fait bien ce qu'elle a à faire. Son timbre et sa justesse sont appréciables lorsque l'on compare à Anette, qui, même en studio, flirtait en permanence avec la fausseté et les effets de voix de mauvais gout (déguelendo). C'est en live que Floor prend toute sa dimension, et notamment avec les anciens titres.
On retrouve donc toute l'ambiance Nightwishienne, avec, ce qui fait leur marque de fabrique depuis quelques albums. D'une part les orchestrations, et d'autres part les touches celtiques voire country (ayant les mêmes racines). Concernant les orchestrations, elles sont bien fichues, mais toujours dans la même lignées que les précédents opus. Il n'en découle aucune surprise malheureusement voire une grosse impression de déjà vu., ou entendu en l’occurrence.
Pour ce qui est des influences celtiques, celle-ci sont toujours bien amenées mais soit trop peu soit trop exploitées. Tantôt noyées dans de la double pédale ou du gros riff ultra compressé de guitare rythmique, soit répétées dans une optique de live, un petit peu comme pour I want my tears back, titre de l'album précédent .
La chanson ouvrant l'album est efficace, mais c'est un sorte de Dark Chest Of Wonders de l'album Once revisitée. Vient s'ajouter un chouette solo de guitare et synthé qui nous manquait un peu depuis Oceanborn !
Sinon comme souvent, leurs chansons de plus de 10 minutes sont assez mal ficelées avec de grands temps où il ne se passe pas grand chose et des enchainements un peu à l'emporte pièce. Ils nous refont d'ailleurs le coup du narrateur pour remplir avec des phrases philosophico-niaises certaines minutes.
Je réécoute l'album actuellement et je découvre des petites choses
originales, mais les premières écoutes m'ont franchement fait penser à un léger foutage de la gueule en resservant la même
recette habituelle. Cela va de l'auto pompage -Alpengo est une auto reprise d'Ever Dream (album Century Child), pour l'intro- à la bonne vieille mélodie
toute calme au piano dans la veine de Nemo, de l'album Once, jouée seule puis ensuite avec toute la
sauce derrière (Elan, Edema Ruh, qui ressemble à un truc que
j'avais composé il y a longtemps, c'est amusant).
Le gros reproche de cet album, c'est qu'il y a beaucoup d'intros très prometteuses mais, par la suite, la composition tombe dans un couplet/refrain basique. Couplet épuré, batterie, basse, cordes... pré-refrain avec la guitare (très peu subtile et ayant toujours les mêmes patterns) qui commence à faire monter la sauce, puis le refrain imparable, mélodique, puissant, et re-couplet; parfois un passage instrumental sympa fait pour le live (my walden par exemple), parfois un passage instrumental de remplissage (Endless Forms Most Beautiful), un petit pont et puis refrain.
Bref, ce n'est pas un mauvais album mais un n-ième album de Nightwish. Les refrains sont des hymnes mais il n'y a pas souvent grand chose entre et la production très propre gomme l'aspect metal du groupe. La voix de Floor est très agréable et prendra sa dimension en en live comme d'habitude, car c'est un groupe à aller voir sur scène, c'est un véritable spectacle visuel et musical, surtout avec leur nouvelle chanteuse (ils rejouent d'ailleurs de très très vieux titres, donc allez y !).
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